T'as voulu voir Florence, on a vu Florence

20 juin 2008

Y a un moment dans la vie de thesard ou on comprend que de toute facon ce ne sera jamais le bon moment pour prendre 5 minutes loin du labo. C'est alors que bien que croulant sous le taf, on s'octroie 3 jours d'escapade pour rejoindre son cher et tendre dans la romance et la chaleur toscanes, a FLORENCE !!

Premiers pas en Italie, pas tres different du sud de la France, mais quand on arrive tout droit du pays de l'ordre, de la ponctualite et d'un bled calme et bien OUI ca fait un choc : tout est en retard, il y a un traffic monstre, et les regles d'usage semblent ne pas s'appilquer, les feux pour pieton servent a decorer, et ils doivent tous avoir une surdite naissante, sinon POURQUOI parlent-ils aussi fort !?!? Ahhh c'est bon d'etre dans le sud.

Allez, c'est parti pour le petit topo, accrochez vous !

Le soir de mon arrivée, nous avions décidé de se la jouer grand segnieur, et donc RDV etait pris au Treatro Communal pour voir le Mito Chamber Orchestra lors du festival Maggio-Musicale Fiorentino ! Je vous passe le concert en lui meme, qui bien qu'excellent nous a un peu decu sur la programmation et l'absence du chef d'orchestre (Put*** c'etait quasiment que pour lui qu'on y allait !).

edit : Ironie du sort, je viens juste d'apprendre que le chef d'orchestre a annulé sa venue pour cause d'hernie discale, le meme mal qui clou ma mere au lit avec des substances plus que douteuse ;) depuis une semaine...tu vois maman !

Mais rien que pour l'etude sociale faite sur place ca valait le coup. En effet, les places qu'on avait prises etaient les plus cheres (dernier moment comme d'hab) et oh surprise, peut etre 10% des sieges etaient vides, alors que c'etait "sold out"-soit. Ensuite il s'avere qu'aller au theatre-opera releve plus du "m'as tu vu" que du simple gout pour la musique. Ces dames faisaient attention à leur maquillage et surtout à bien etre vu par tout le monde alentour, sans oublier de biser untel ou tel autre : pathetique ! Enfin, sur 4 morceaux, les plus applaudis durent Mozart et Bethov quant à l'innovant Japonais Hosokawa, son "Lotus under the moonlight" sera tout juste salué du public : bien trop non conventionel.

Pour cloturer le spectacle, à tous les sens, durant la 1ere salve d'applau les 1ers pressés etaient déjà vers la sortie, et au 3eme rappel inutil de dire qu'on etait pas nombreux debout. Conclusions, les ritals en "manque de respect" ils sont numero 1.

Bref, quelques plats de pâtes et verres de vin toscans plutard on en a quand meme conclue que c'etait une bonne 1ere soirée.

Lundi, soleil ! Apres le ceremonial café depart pour visite de la ville. On quitte le centre ville et son quartier bourgeois (jamais vu autant de magasins de marque dans un si petit perimetre) pour traverser le fameux Ponte Vechio et se rendre sur l'autre rive.

Minute historique n°1 :

C'est le pont le plus vieux de Florence et le seul qui n'ait pas été détruit lors de la seconde guerremondiale. Il date de 1345 (les ponts plus anciens furent emportés par les crues de l'Arno). A l'époque, il supportait des échoppes très nauséabondes de poissoniers, bouchers (rappelons qu'ils ne disposaient pas de vitrines réfrigérantes) et même de tanneurs qui laissaient macérer les peaux dans de l'urine de cheval. Je vous laisse imaginer les effluves. Mais, c'était ainsi à l'époque. Vous avez observé qu'au centre, on ne trouve pas d'échoppes ? C'est à cet endroit qu'on se délestait dans l'Arno des ordures et détritus provenant des échoppes. Mais le duc Ferdinand 1er, dérangé par ses odeurs, trouva particulièrement incomode de traverserrégulièrement ce pont pour se rendre à son palais. En 1593, il fit donc remplacer ces commerces par ceux des bijoutiers, orfèvres et joaillers. Notez que ces nouveaux commerces payèrent leurs droits de commerce bien plus cher. Aujourd'hui, les échoppes sont toujours celles du travail de l'or.

Sur le Ponte Vecchio, vous avez peut-être remarqué ces cadenas attachés ensemble, à un anneau du pont, à l'angle des échoppes, autour d'un lampadaire ou autre lieu. Il s'agit d'une petite superstition italienne, très récente. Les amoureux viennent s'y promettre amour pour la vie, cadenassent leur amour et jettent les clés dans le fleuve, ici l'Arno. C'est assez sympathique, à défaut d'être esthétique. L'histoire ne connait pas la suite de ses promesses. Mais la municipalité ne voit pas d'un très bon oeil ces gages d'amour. Elle les a fait enlever plusieurs fois, mais plusieurs fois, ils sont revenus, ici ou là. Qui aura le dernier mot ?

Tout en suivant nos indications de visites touristiques, nous arrivons sur la piazza Santo Spirito où un marché local nous attend, ainsi que ses fraises et cerises...hmmmm

Visite de l'église Santo Spirito (derrière le gourmand), construite par les moines augustins. Cette église était considerée par Le Bernin comme « l'église la plus belle du monde