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loin des yeux, près du blog
28 février 2007

Notre belle langue

Enfin voilà deux jeunes corps enlacés qui jouissent de leur jeunesse en fleur ;
déjà ils pressentent les joies de la volupté et Vénus va ensemencer le champ de la jeune femme.
Les amants se pressent avidement, mêlent leur salive et confondent leur souffle en entrechoquant leurs dents.
Vains efforts, puisque aucun des deux ne peut rien détacher du corps de l’autre, non plus qu’y pénétrer et s’y fondre tout entier.
Car tel est quelquefois le but de leur lutte, on le voit à la passion qu’ils mettent à serrer étroitement les liens de Vénus, quand tout l’être se pâme de volupté.
Enfin quand le désir concentré dans les veines a fait irruption, un court moment d’apaisement succède à l’ardeur violente ; puis c’est un nouvel accès de rage, une nouvelle frénésie.
Car savent-ils ce qu’ils désirent, ces insensés ? Ils ne peuvent trouver le remède capable de vaincre leur mal, ils souffrent d’une blessure secrète et inconnaissable.
Lucrèce De natural Rerum, Livre IV

J'ai trouvé ce passage en edito d'un tutorial LaTeX (logiciel de composition de document). J'ai pas vraiment compris le rapport, mais je trouve ca bien ecrit, encore quelque chose que ni l'allemand ni l'anglais peuvent retranscrire (oui oui je fais de la mauvaise foi francaise et alors ;)

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